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Tabouret Bay

Trois semaines au Vietnam entre frère et soeur - Novembre 2015

Jour 12 : Le 13 avant le 12

Jour 12 : Le 13 avant le 12

Jeudi 12, Vendredi 13... Vous l'aurez compris, notre jour de malchance était en avance.
Il a plu toute la nuit et il pleut encore ce matin sur Hoi An. 7h. Nous sommes debout. Le plan de la veille pour ce jour était d'aller, en scooter, à My Son, un site archéologique. Après quelques hésitations, nous décidons de nous y rendre malgré tout. Nous louons un scooter pour deux. K-way et pantalon de pluie enfilés, nous avalons les premiers kilomètres sous une pluie plutôt timide. 50km sur les routes vietnamiennes ce n'est pas une mince affaire. Les petites routes de villages sont pleines de nids de poules et un deux roues peut sortir de nulle part. Les grands axes offrent quant à eux d'agréables sensations dans les phases de dépassements de poids lourds... Nous déroulons les 20 derniers kilomètres sous le soleil après une pause café où les touristes que nous sommes font office d'attraction.
Le site de My Son est réputé dans la région pour les restes des temples de la dynastie des Cham. Arrivés à 10h, nous assistons à un spectacle de danse traditionnelle où dans un décor de vieilles pierres, danseuses et danseurs, enchaînent des pas d'un style chorégraphique oriental.
S'en suit la visite des restes de temples disséminés dans un grand parc préservé. Le premier groupe de bâtiments est impressionnant par le bon état de conservation (temples construits entre les 4ème et 8ème siècles). D'autant plus que cet ancien centre religieux fut un bastion de soldats Viêt-cong durant la guerre du Vietnam. Il fut donc bombardé intensivement. Les temples sont faits de briques rouges (des briques comme chez nous en fait hein!) et n'offrent à l'intérieur que très peu d'espace pour la dépose des offrandes. Les autres groupes de bâtiments sont hélas très en ruines et rendent difficile la projection dans le temps et l'Histoire. De nombreux cratères très profonds de la guerre sont toujours présents dans ce parc (À savoir, le Vietnam a reçu pendant cette guerre entre trois et quatre fois la dose de bombardement de la seconde guerre mondiale...).
Une soupe et on repart !
Et ça recommence ! 20km plus loin le ciel s'obscurcit dangereusement. On s'équipe à nouveau en tenue de pluie, capuche sous le casque et lunettes vissées sur le nez. On reprend la route à vive allure à travers un petit bled où d'un coup d'un seul des trombes d'eau s'abattent sur nous! Des trombes ! Le bord des routes déborde resserrant les voies de circulation. On ne voit plus grand chose... On ralentit mais continuons notre route. Et bien entendu on se perd ! 5km en avant, 3km en arrière, 1km en avant, ah enfin : "c'est bien par là". Et puis ça recommence toujours sous une pluie battante. Pour excuser notre maladresse aucun panneau n'indique la ville Hoi An que nous visons. Marre de s'arrêter toutes les 5 minutes on finira notre trajet en criant à chaque carrefour "Hoi An ! Hoi An ! Hoi An!". Les gestes des riverains nous auront permis en 3h de boucler ce retour. Trempés jusqu'aux os nous filons prendre une douche et faire sécher nos affaires dans la guesthouse. Nous dînons rapidement dans un resto recommandé par le Lonely, loin d'être une folie... Avant de prendre le bus de nuit, comme à chaque fois nous faisons le plein d'eau et de victuailles.
Et c'est dans ce fameux bus que notre journée de malchance se terminera.
Les trois types du bus sont désagréables dès la montée des passagers. Crient, gesticulent, s'énervent sans raison. Tout le monde installé le bus démarre.
Épisode 1 : un jeune couple de routards monte dans le bus quelques mètres plus loin. Ils ont réservé deux places côte à côte... Mais il n'y en a plus à côté mis à part trois réservées pour on ne sait qui par le plus excité des trois types. Le jeune homme fait stopper le bus et nous voilà parti pour 30 minutes d'engueulades entre les deux partis et les autres passagers qui s'en mêlent ! Nous compris ! Un compromis est trouvé avec une allemande qui se déplace pour arranger tout ce petit monde.
Épisode 2 : 1h après le départ nous voilà encore stoppés. Stoppés dans un trou pommé devant deux baraques de bois où sont entassés des dizaines de sacs. C'est aussi ça le business de certaines compagnies : transporteur de marchandises en tout genre! Quitte à entasser les sacs des routards dans les allées... Soutes pleines à craquer on repart...
Épisode 3 : 5 min après notre pause chargement, un camion vient nous frôler en nous doublant. Le rétroviseur vient s'écraser sur les deux fenêtres arrières qui se fissurent instantanément. Le bus freine, s'arrête. Assis à l'arrière nous entendons ce bruit strident insupportable du verre qui continue de se fissurer. Heureusement les vitres restent en place. 30 minutes de scotchage intérieur et extérieur on repart.
Épisode 4 : Nouvel arrêt ! Deux petites mémés vietnamiennes montent à bord. Autre business ou élan de solidarité on ne sait pas, mais c'est assez commun que sur le trajet les places restantes ou les allées soient proposées aux locaux. Hélas une des places réservées n'est plus libre... Et oui! Une passagère assise à côté des vitres fissurées ne se voyait pas terminer la nuit sur son siège. Nouvelles engueulades. Et puis on repart... Nous nous endormons, un peu secoués mais surtout pas très rassurés par ces événements.
Fin de la journée !

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